Au XVIIe siècle, le site n’était principalement occupé que par des postes de douane et de contrôle du trafic fluviomaritime, comme en témoignent les vestiges du Château de Tourvieille, inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques. Puis, les bourrelets alluviaux, créés par le Rhône jusqu’en 1711, ont été favorables à l’exploitation agricole.
Au début du XIXe siècle, les domaines du Pèbre, de Tourvieille et de la Bélugue étaient essentiellement voués à l’élevage de brebis ainsi qu’à la céréaliculture (orge, avoine, seigle etc.).
En 1855, Henri MERLE, nouvel acheteur de l’étang de Giraud, crée le village de Salin de Giraud en vue d’y installer une exploitation salicole. 20 ans après, la société Solvay, productrice de soude, arrive dans le but de bénéficier à faible coût du sel produit par la société MERLE et Cie.
Après la 2nde Guerre Mondiale, des changements agro-pastoraux s’opèrent : l’élevage devient majoritairement bovin et la riziculture remplace la céréaliculture.
A partir de la fin des années 50 et jusque dans les années 70, le salin de Giraud est progressivement étendu vers l’ouest. C’est durant ces années que la Compagnie des salins du Midi entreprend de grands travaux d’aménagements visant à transformer en surfaces évaporatoires, les sansouires et lagunes du Vaisseau, de Beauduc, de Rascaillan, du Galabert et du Fangassier. Alimentés à partir de la station de pompage de Beauduc, ces nouveaux partènements vont permettre à la Compagnie des salins du Midi de monter en puissance et de viser des productions annuelles d’un million de tonnes de sel de mer.
En 2007, une nouvelle orientation de production entraîne une restructuration des salins et l’affectation de plus de 6 000 ha au Conservatoire du littoral pour un retour progressif à l’état naturel des étangs de pré-concentration du sel.